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Xem Nhiều 4/2023 # Elle Est Moins Fréquente Au Printemps Qu’En Hiver Mais La #Scarlatine Refait Surface Depuis Quelques… # Top 12 Trend

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Une éruption cutanée, accompagnée d’une angine et de fièvre ? Votre enfant a peut-être la scarlatine… Il faut consulter car, en l’absence de traitement, elle peut entraîner des complications. Le point sur cette maladie infectieuse avec le Dr Christine Coquart, médecin homéopathe et phytothérapeute.

“La scarlatine est une maladie que l’on croyait un temps disparue mais qui refait surface depuis quelques années”, explique le Dr Christine Coquart, homéopathe et phytothérapeute, auteur du Guide pour soigner mon enfant au naturel (éd. Nathan). Il est toutefois difficile d’avoir une idée précise du nombre de cas car il ne s’agit pas d’une maladie à déclaration obligatoire. “La scarlatine touche les enfants âgés de 3 à 10 ans, principalement pendant l’hiver.”

Comment se manifeste la scarlatine ?

Tout commence par un fort mal de gorge, qui peut être accompagné de ganglions dans le cou. C’est l’apparition de l’éruption cutanée au niveau du thorax, des plis aux aisselles-coudes-aine, du bas-ventre, des extrémités et parfois sur le visage, qui met sur la voie. Mais “le signe caractéristique, c’est la langue couleur framboise !”, précise le Dr Coquart. Une fièvre élevée (jusqu’à 40 °C) accompagne souvent ces symptômes, ainsi que des maux de ventre et une grande fatigue.

À quoi est due cette maladie infectieuse ?

À une bactérie, le streptocoque A qui, lorsqu’elle pénètre dans le corps, entraîne la sécrétion de toxines. La scarlatine se transmet par voie aérienne, au contact de gouttelettes de salive contaminée (postillons, toux, éternuements… ). L’enfant est contagieux 2 à 5 jours avant les premiers signes de la maladie. Puis encore deux jours après.

Quel est le traitement ?

Une consultation médicale est nécessaire car les signes ne sont pas toujours si évidents. S’il s’agit bien d’une scarlatine, et donc d’un streptocoque A, ce que le médecin peut confirmer en faisant un prélèvement de gorge, le traitement repose sur l’administration d’antibiotiques, pendant 8 à 10 jours. Du paracétamol peut aussi être donné pendant 48 h, si la fièvre est mal tolérée.

La scarlatine se soigne bien, mais elle doit être prise au sérieux car ses complications peuvent être graves si elle n’est pas traitée. Sans les antibiotiques, on peut craindre dans les suites un rhumatisme articulaire aigu – devenu rare aujourd’hui. L’éviction scolaire est recommandée les premiers jours, pour limiter la contagion et permettre du repos.

Existe-t-il un vaccin ?

Non, il n’existe pas de vaccin contre la scarlatine. Pour limiter la contamination de la famille, il faut miser sur les mesures d’hygiène.

Ne pas partager les verres ou les brosses à dents

Eviter les baisers entre frères et sœurs

Aérer le logement une ou deux fois par jour

Demander au petit malade de se couvrir la bouche s’il tousse.

Tout rentre dans l’ordre en une semaine !

A lire aussi : La scarlatine est de retour avec le froid Une prescription d’antibiotiques sur 5 est inutile Inscrivez-vous à la Newsletter de Top Santé pour recevoir gratuitement les dernières actualités

Pourquoi Mon Enfant Est Plus Obéissant Avec Les Autres Qu’Avec Moi ?

“C’est un amour ! On ne l’entend pas”, “Je l’ai couché sans aucun problème, moi !”, “Il a mangé sans râler, il n’y a qu’avec toi qu’il fait le difficile”… Nombreux sont les parents qui ont entendu ces phrases de la bouche de la mamie, la tatie, de la nounou voire d’un ami. Et pour cause, les enfants peuvent être bien moins conciliants avec leurs parents qu’avec une personne extérieure. En tant que parents, vous vous demandez sans doute pourquoi. “Ma famille pense que je mens ou que j’exagère quand je dis qu’il est difficile avec moi, tant il est sage avec eux. Mi-ange, mi-démon !”, confirme Aurore.

La théorie de l’attachement

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette différence d’attitude des enfants quand ils sont avec des personnes extérieures ou en la présence de leurs parents, comme le développe pour nous Claire Boutillier, psychologue de l’enfant à Poitiers. La théorie de l’attachement, qui a été formalisée dans les années 50, en fait notamment partie. Le principe de base est simple : un jeune enfant a besoin, un besoin vital, pour connaître un développement social et émotionnel normal, de créer une relation d’attachement privilégiée avec au moins une personne (souvent les parents) qui prend soin de lui de façon régulière, intensive et qui investit l’enfant affectivement.

“Pendant la journée, votre enfant subit quantité de stress, dans le sens où il doit faire face à un ensemble de situation nouvelle ou inhabituelle alors que sa figure d’attachement principale n’est pas là. Il va donc contenir son stress et ses émotions. Une fois qu’il retrouve ses parents, il se sent suffisamment à l’aise et réconforté pour s’exprimer”, résume-t-elle. “Mais bien souvent, les parents se sentent malmenés. Le déclencheur est en effet minime au regard d’un adulte. Mais avec le stress accumulé et contenu au cours de la journée, une petite contrariété devient la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les parents ont le sentiment qu’il ‘se décharge’ sur eux, mais il faut juste y voir un rapport de confiance et un sentiment de sécurité.”

Apporter les clés de compréhension à son enfant

Cependant, on ne peut pas tout mettre sur le dos de la qualité d’attachement. Il faut aussi se rappeler qu’un enfant n’est pas nécessairement ce que les adultes attendent de lui : sage, docile ou silencieux. “Un enfant est intuitif et son raisonnement reste partiel. Il faut lui apporter en tant qu’adulte les ressources suffisantes pour qu’il comprenne les règles et que petit à petit, il soit en mesurer de les respecter.” Par exemple, s’il se met à dessiner sur un mur, il ne faut pas lui dire “ne dessine pas sur le mur”, car dans ce cas, il n’aura pas saisi que ça vaut aussi pour le sol par exemple. Il a besoin d’une consigne claire et orientée sur ce qui est permis plutôt que sur l’interdit : “Pour dessiner, c’est sur une feuille de papier ou ton cahier de coloriage”. Les enfants n’ont pas encore tous les codes. On a tendance à faire des raccourcis mais eux ont besoin qu’on leur apprenne chaque manière de faire.

Comment réagir quand notre enfant nous fait ” une scène ” ?

Tout d’abord, il faut différencier ce qui tient d’une réaction de stress ou bien d’une réaction émotionnelle telle par exemple la colère. C’est du stress si l’enfant est désorganisé, ne sait pas lui-même ce qu’il veut, se roule par terre et que ses membres partent dans tous les sens. Dans ces moments-là, la meilleure chose à faire est de contenir avec douceur l’enfant dans ses bras. Il a besoin d’être rassuré. Pour ceux pour qui il est difficile d’avoir un contact physique dans des moments pareils, il faut s’efforcer en tant que parent de rester avec lui, de le rassurer. Il a été maintes fois démontré que la punition avait rarement la conséquence escomptée.

Des cas pratiques pour mieux comprendre

Enfin, voici trois cas rapportés par des mamans sur lesquels notre spécialiste s’est penchée :

Première situation : ” Ma fille de 3 ans et demi est un ange avec la famille et les amis, à l’école je n’ai pas de problème non plus. En revanche, une fois la porte de la maison fermée, son comportement change du tout au tout. Elle me rend chèvre ! Elle est toujours dans la contradiction, quand ça ne va pas dans son sens c’est un calvaire. Je ne lâche pas, je reste ferme mais j’avoue qu’il m’arrive de déprimer quand elle est couchée car j’ai l’impression d’avoir fait le gendarme toute la journée et de ne pas avoir eu de moments de complicité avec elle… “

L’avis de la pro : C’est une hypothèse, mais je crois que la mère et sa petite fille recherchent la même chose, mais qu’elles ont finalement du mal à le communiquer. Peut-être qu’en étant difficile avec sa maman, elle cherche simplement son attention. Pourquoi ne pas imaginer installer un petit temps de complicité avant de rentrer de l’école ? Un petit moment au parc, un jeu… avant que chacune ne rentre dans sa routine à la maison.

Deuxième situation : ” Chez nous je dirais que c’est tout l’inverse ! Baptiste, cinq ans et demi est un enfant unique plutôt facile et agréable avec nous ses parents. Plutôt obéissant, il nous écoute la majorité du temps, mange de tout, se couche sans problème et très câlin. Bien sûr il a ses moments rebelles où il boude mais ils sont plutôt rares car je pense qu’il connaît parfaitement les repères de la famille et les limites à ne pas dépasser, même si parfois il teste pour vérifier qu’elles sont toujours les mêmes ! En revanche, s’il est chez mamie ou face à un public : grands-parents, amis, copains d’école ou simples gens dans la rue car il n’est pas du tout timide, il se transforme en petit voyou pour afficher un semblant de caractère qui ne ressemble pas forcément à l’enfant qu’il est au quotidien. Il teste, provoque, boude, se rebelle ou répond comme pour “faire l’intéressant” et il n’est pas facile de lui faire entendre raison en dehors du cadre familial, même s’il redevient le petit ange qu’il sait être dès que nous nous retrouvons tous les trois. “

L’avis de la pro : Baptiste semble avoir une super relation avec ses parents, avec beaucoup d’attention. C’est génial ! Mais peut-être qu’il éprouve une certaine difficulté à s’adapter à l’extérieur car on ne lui accorde justement pas la même attention et qu’il ne comprend pas pourquoi. Il n’a peut-être pas les codes pour comprendre qu’on n’agit pas forcément de la même manière dans un cercle très privé et en société.

Dernière situation : ” A la maison, il n’y a rien à redire, Laëtitia est sage. En revanche, quand on va chez mamie, elle ne m’obéit pas du tout en sa présence… mais elle lui obéit à elle ! “

L’avis de la pro : Peu d’informations, la petite fille semble préférer se conformer simplement à l’adulte référent du lieu. Si on lui a dit qu’à l’école, c’est la maîtresse qui a raison, qu’à la maison c’est papa et maman, elle se dit que chez mamie, c’est mamie qui commande !

Merci à Claire Boutillier chúng tôi

À Qui Est Ce Bébé Qu On Écrase Contre Un Mur? Qui Est Cette Pauvre Femme Aveuglée Par La Jalousie? Ouvrir Les Yeux. Trouver De L Air.

1 À qui est ce bébé qu on écrase contre un mur? Qui est cette pauvre femme aveuglée par la jalousie? Ouvrir les yeux. Trouver de l air. De l eau dans la bouche. De la lumière. Chasser les images. La vision de cet enfant. De ce mur. M échapper du cauchemar. Mais pas d air dans la gorge. Mais pas d eau dans la bouche. Aucune lumière. Rien que du froid. Rien que du noir. Me réveiller. Ouvrir les yeux. Quelle heure peut-il être? Comment se fait-il que, voulant m extirper de ce mauvais rêve, je n entende pas mes propres gémissements? Comment se fait-il que, m agitant dans mes draps, je ne sente pas mes propres membres? Retrouver mes sens.sortir de la léthargie. Ouvrir les yeux. Retrouver la vue. La vie. Pourquoi ne se passe-t-il rien? 14

2 Comment se fait-il que, me débattant comme un psychotique à qui on voudrait passer la camisole, je ne perçoive pas le choc de mes bras contre le matelas, le choc de mes pieds contre les barreaux du lit? Mais dans quel vide la nuit m a-t-elle jeté? Au secours! Quelqu un! Secouez-moi. Allumez les lumières! Chasser l image de cette femme à la repousse sombre. Chasser la vision de ce bébé balancé contre le mur. Quelle heure est-il? Ouvrir les yeux. Pourquoi est-ce que je n y arrive pas? Est-ce que j ai les paupières soudées par de la chassie? Ce doit être cette humeur qui scelle mes cils. Comment se fait-il que, portant la main à mes yeux pour les frotter, je ne ressente ni contact ni soulagement? Comment se fait-il que même le mouvement de mes doigts me soit imperceptible? Qu est-ce qui se passe? Réveillez-moi! Quelqu un! Ouvrir les yeux. Mais tout reste noir. S il vous plaît, allumez les lumières! (Mais qui est-ce que j appelle? Je suis seul dans mon lit. Seul chez moi.) À la fin du rêve, il faut qu on puisse se réveiller. Ouvrir les yeux. Il faut qu il en soit ainsi. C est dans 15

3 l ordre des choses. L ordre immuable des choses. Où sont mes mains? À l aide! Suis-je en train de mourir? Demeurer calme. Respirer. (Mais pas d air dans la gorge.) Calme. (Mais pas d eau dans la bouche.) Doucement. Ne pas paniquer. (Mais pas de lumière.) Il doit bien y avoir une explication. Il faut qu il y en ait une. Ouvrir les yeux. Pour ne plus croiser le regard, affreusement profond et noir, de cet enfant. Mettre fin au cauchemar. Trouver une explication. Quoi? Paralysé? Non. On ne perd pas l usage de ses membres en dormant. Pas en rêvant. Pas à cause d un cauchemar. Il faut bien plus. Il faut une lésion, un accident. Dites-moi que je peux encore bouger! Mon Dieu, laissez-moi remuer un doigt, juste un, pour me rassurer. Juste un doigt. Rien. Pas d air. Pas d eau. Pas de lumière. C est impossible. Je ne peux pas être paralysé. Mes mains sont engourdies. Simplement engourdies. Ont dû rester enfouies sous moi durant le sommeil, écrasées sous moi. Circulation coupée. Le sang va revenir. Mais il faudrait que je les dégage, que je me déplace. Changer de position. 16

4 Mon Dieu, laissez-moi bouger, je vous en prie! Je suis trop jeune pour mourir! On ne peut pas mourir comme ça, pour rien, dans son lit, à quarante et un ans. Mais suis-je seulement dans mon lit? Demeurer calme. Respirer. J ai fait un cauchemar. Bébé contre un mur. Et je ne peux bouger. Ni ouvrir les yeux. Respirer. Me concentrer sur l air que je respire. (Mais quel air? Quels poumons?) Me concentrer sur ce cœur qui bat dans ma poitrine. (Quelle pulsation?) Sur le sang qui circule. (Dans quels membres?) J ai l impression d étouffer dans un ascenseur coincé entre deux étages. Les secours vont finir par arriver. Le courant va revenir. J étouffe dans l obscurité d un ascenseur coincé entre deux étages et qui risque de se décrocher d une minute à l autre. Pour dégringoler à toute vitesse et aller s écraser au fond de sa cage. J ai peur. Il est en train de se produire quelque chose de terrible. Alerter un voisin, la rue, ameuter le quartier. Quelqu un doit venir. Me masser, me secouer. Me secourir. Il faut appeler. Quelqu un doit venir. Comment se fait-il que, gueulant, je n entende pas mes propres appels? Comment se fait-il que, arc-bouté 17

5 dans la douleur, je ne sente pas mon propre corps se hérisser, s ériger, se tendre? Comment se fait-il que ma tête, soufflée par la bombe de la peur, ne s éparpille même pas? Rien que du silence. Rien que du noir. Ce ne peut être vrai. Ce ne peut être. Dans la nuit inébranlable, je pousse un cri muet. Je crie à blanc. Sombrer. Fuir. 18

6 L enfant. Le même. Il a survécu. Il a survécu au choc contre le mur, aux convulsions. Comme survivent pendant des semaines des bébés sous les décombres, après un tremblement de terre au Mexique ou en Inde. Avec une inexplicable volonté de vivre. Il ne garde aucune séquelle apparente. Il a beaucoup grandi. Il a maintenant, quoi, trois ou quatre ans. Debout dans un coin, blotti contre le frigo, il les observe sans un mot, le pouce dans la bouche. Il est facile à reconnaître. Il a, encore ce soir, ce regard affreusement profond et noir, qu il avait déjà sur le sol de cette même cuisine, près de ce frigo, justement, tandis que des spasmes électrisaient son petit corps. Il les observe. 19

7 Elle vient de le frapper. Malgré elle. C est parti tout seul. Une gifle terrible. Et lui, le toujours absent, le don juan, le patrouilleur du continent, est devenu tout pâle. Elle a osé le frapper! Elle a osé frapper son homme! Comment a-t-elle pu? Son ventre se noue. Mais c est lui qui a commencé aussi! Il s est mis à l engueuler à cause de cette robe trop rouge, trop courte qu elle vient d acheter. Une fantaisie, enfin. Il l a traitée de traînée. L a traitée de soûlonne. Elle ne voulait pas le frapper. Parti tout seul. Il n en revient pas. Elle sent la sueur mouiller ses tempes. Elle sent une chaleur l envahir, l étourdir, la griser aux limites du supportable, aux limites de l évanouissement. Une chaleur féroce mais bienfaisante : la peur. Elle a peur, effroyablement peur. C est tellement chaud et enivrant, et lui reste tellement hébété par cette gifle qu elle lui en donne une deuxième. Plus forte. Plus violente. Elle est folle. Immobile, le pouce dans la bouche, l enfant guette les réactions de son père. Elle reçoit un poing dans le visage. Le choc la fait reculer. Perdre pied, tomber. En s affaissant, elle heurte la table (d occasion). C est comme si on lui brisait les reins. 20

8 Ma tabarnac! Tu l emporteras pas en paradis! Les coups pleuvent. Coups de botte. Furieux. Elle ne cherche pas à s échapper ni à se défendre. Elle croise seulement les bras derrière sa tête, se roule en boule. Se recroqueville. Il la martèle. Elle ne crie pas. Gémit à peine. Chaque coup lui coupe le sang, la brise. Elle s attend à ce qu un os se rompe à l intérieur d elle-même. Elle s attend à entendre un craquement sinistre. Mais rien ne se rompt jamais. Elle s attend à ce qu un vaisseau éclate dans sa tête. Mais aucun n éclate jamais. Il n y a rien que la sensation de la peur, si réelle et si vraie, au creux de son ventre, si puissante, si capiteuse. Enfin, quelque chose arrive. Enfin, elle existe. La chaleur de la peur la cloue sur place. Ma chriss de chienne! L enfant tète son pouce avec une nouvelle ardeur. Il devine la suite. Elle va abaisser le bouclier de ses bras repliés, il va l atteindre au visage et le sang va couler. Il va l atteindre au visage, et son nez, ses lèvres vont se barbouiller de rouge. D un instant à l autre. 21

9 Alors, il va s arrêter, se rendre compte, s agenouiller. Elle se ramassera davantage, elle se repliera, méfiante, craintive. Il demandera pardon. Lui fera des promesses. L appellera mon cœur, lui soufflera ma biche. Elle laissera tomber sa garde. Il la couvrira de baisers. Jamais plus. C est fini. Juré. Elle lèvera la main vers son visage, elle caressera sa barbe de deux jours, sa barbe de beau voyou. Il léchera les filets de sang sur ses joues, dans son cou. Glissera goulûment les mains sous la robe. Et ils baiseront, là, sur le plancher de la cuisine, sans se soucier de leur enfant blotti contre le frigo. Ils baiseront avec une ferveur animale, en hâte, frénétiquement, sans quitter leurs vêtements, sans ménagement, avec une intensité égale à celle de leurs coups, de leurs insultes. Et, de nouveau, elle aura chaud dans son ventre. Durant le plaisir, il entrouvrira les lèvres pour happer l air par saccades. Coups de reins décidés et patients. Réfugié contre le frigo, le pouce dans sa bouche, l enfant ne bougera pas. Le regard affreusement profond et noir. 22

10 Assez! Je ne veux plus voir cet enfant! Je veux me réveiller. Ne plus dormir. Quitter ce cauchemar. Ne plus le voir. Ce regard noir. Je veux me retrouver dans mes draps, dans mon lit. Au milieu de ma chambre blanche et bleue. Revenir à la vie. Ouvrir les yeux. Bouger. Comment se fait-il que, laissant s écouler le temps, je ne puisse toujours pas sortir de cet engourdissement? À quand l air, l eau? À quand la lumière? Ce n est rien. (Pourquoi cet enfant? Et pourquoi ce regard?) Ce n est rien. Rien qu un mauvais rêve. Sans signification, sans portée. (Mais pourquoi se poursuit-il? Pourquoi ce second épisode?) Les cauchemars ne peuvent pas durer. Ils finissent par s estomper et le dormeur, par se réveiller. Il suffit de faire preuve de patience. 23

11 Ce ne peut être la mort. Si j étais mort, il y aurait de la lumière. Un tunnel. Il y aurait une spirale de lumière blanche qui m aspirerait, et une silhouette imprécise et argentée qui me tendrait la main pour me guider. Il n y aurait pas ce froid, ce dur, ce noir. Il n y aurait pas cet enfant qui s incruste. Les morts ne rêvent pas. On peut rêver de mourir, on peut rêver qu on est mort. Mais on ne peut plus rêver une fois qu on est mort. Ce ne peut être la mort. Je suis trop seul. Il fait trop noir. Mon âme a trop mal. Il n y aurait pas cette femme qui se laisse battre dans l espoir fou des retrouvailles, dans l attente fébrile du pardon. Il n y aurait pas cette femme rouée de coups qui anticipe le déchaînement de l amour coupable. Qui est cette femme? Qui est ce toujours absent? Je ne suis pas mort. Me le répéter. Je ne suis pas mort. M en convaincre même si je ne puis ouvrir les yeux, remuer les doigts, crier. Me le répéter. Je ne suis pas mort. Rester calme. Patience. Je ne peux plus ouvrir les yeux, ni bouger, mais je ne suis pas mort. Qu est-ce que j ai fait ce soir avant de me mettre au lit? Immédiatement avant? J ai dû 24

12 regarder la télé. Me brosser les dents. Caresser le chat. Comme chaque soir ou presque. Est-ce que je l ai vraiment fait? Je ne sais plus. (Revenir à la réalité. Au quotidien. Chasser l enfant.) Je ne sais plus. Il y a tellement de gestes qu on fait sans s y arrêter, mécaniquement, des automatismes. Tirer la chasse ou bien tâter le fond de ses poches pour s assurer que le trousseau de clés s y trouve. Des gestes tellement répétés qu on perd la conscience de les faire, de les avoir faits. Ai-je vraiment tiré la chasse? Je ne suis pas mort, mais peut-être en train de mourir, gisant sur mon lit, terrassé par une crise, tétanisé. Sans mouvement, sans air. Ni lumière. Une panne du cœur, un arrêt du cerveau. Un circuit qui déconne. Une résistance qui saute. Non! Non! Si j étais sur le point de mourir, c est mon passé qui resurgirait. Pas celui d un autre. Pas celui de cet enfant au regard noir. Rester calme. Me concentrer. Il n y a pas de menace. Je ne suis pas à l article de la mort. Malaise passager. Engourdissement. Patience. Tout va s arranger. 25

“Mon Partenaire Est Un Grand Enfant”

La nostalgie des hommes pour leurs passions d’enfance n’est pas chose nouvelle et l’humour potache a toujours enchanté les garçons. Mais désormais, les héros de Star Wars et de Harry Potter côtoient les indétrônables de la bande dessinée et des séries cultes dans l’imaginaire masculin. Et pour la première fois, le phénomène atteint les dimensions d’une culture. Avec l’apparition, d’une nouvelle race de héros ni beaux, ni forts, ni intelligents, plus souvent bêtes, immatures, mal élevés (exemple : Brice de Nice)… Et d’une nouvelle rivale pour les femmes, la PlayStation, sur laquelle certains passent des nuits à exterminer des bandes new-yorkaises ou à jouer les pilotes de formule 1.

Il y a plus de dix ans, les sociologues révélaient un nouveau phénomène de société : une génération entière, les trentenaires d’alors, refusant de grandir et se vautrant dans les plaisirs régressifs pour oublier la dureté de la vie. Le phénomène, en fait, est aujourd’hui ” transgénérationnel ” et touche nombre de nos partenaires qui, avec leurs collec’, leurs manies, leurs marottes, tentent de résister au temps qui passe. Comme si être adulte signifiait être vieux.

Cadres sup’, employés, ouvriers, fonctionnaires… les hommes-enfants sont désormais partout, dans toutes les professions. Ils ont entre 25 et 45 ans, voire plus, et sévissent surtout à la maison, une fois débarrassés de leur tenue de ville. Une manière, sans doute, de compenser le stress quotidien, de créer une complicité entre pairs. Et paradoxalement, peut-être, de franchir un pas vers l’âge adulte.

Homme enfant : ” On est arrivés à un stade où l’on ne fait plus grand-chose à deux. ”

Peggy, laborantine, et Laurent, conducteur en usine le jour et chevalier Jedi la nuit.

Le jour, Laurent travaille dans une usine d’alternateurs à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais. Le soir, il se transforme en chevalier Jedi et devient Skarn, qui signe tous ses courriels d’un poétique : ” Je ne suis qu’une feuille portée par le vent de la Force. ” Membre du staff du site chúng tôi , Laurent, 28 ans, se rue sur son ordinateur dès qu’il rentre de l’usine, pour échanger des potins sur Star Wars avec d’autres mordus, répondre aux questions des novices, etc. A la consternation de Peggy, sa femme depuis un an, qui aimerait bien que Laurent/Skarn lui consacre un peu plus de temps à elle, mais aussi à leur fils, âgé de 3 ans, qu’il morigène parfois, tel maître Yoda à son jeune disciple, d’un impérial : ” Tu apprendras à rester à la place qui est la tienne “.

Mon rêve ? Aller à la piscine en famille, par exemple, mais il a toujours à faire sur son site Internet.

Quand elle cherche à comprendre Laurent, Peggy remonte au tout petit garçon : ” Il n’a pas eu une enfance très rigolote, avec une maman malade, qu’il a perdue jeune. J’ai l’impression qu’il s’offre aujourd’hui l’enfance qu’il n’a pas eue. Quand je le vois rejouer avec un copain les duels au sabre laser entre Darth Vador et son ancien maître, Obiwan Kenobi… comme des mômes de 10 ans, je me dis que, oui, vraiment, je suis mariée avec un grand bébé ! Cela dit, je préfère un compagnon qui collectionne les figurines Star Wars plutôt que les maîtresses. Au moins, c’est une passion qu’il vit à la maison ! “.

Homme enfant : ” Moi, je sais qu’il mûrit, à sa façon ”

Elodie, commerciale, et Jean-Luc, homme-enfant, conseiller funéraire le jour et Dragon Ball Z la nuit

” J’ai les sept boules de cristal de Dragon Ball Z “, confie Jean-Luc, les yeux brillants, comme d’autres vous glissent qu’ils se sont offert des mocassins Paul Smith en daim mauve. Dans sa maison près de Mont-de-Marsan, dans les Landes, Jean-Luc, 26 ans -Junta Monomami pour les intimes-, a aménagé une pièce pour y exposer des centaines de mangas, ces BD et dessins animés made in Japan, peuplés, entre autres, de filles aux hanches enfantines, aux immenses yeux innocents et à la poitrine de bimbo.

” Notre rencontre était prédestinée, s’amuse Elodie, sa femme. C’était il y a sept ans, dans un magasin de jeux vidéo où un ami nous avait donné rendez-vous. Jean-Luc s’intéressait déjà aux mangas, mais j’étais loin d’imaginer que, même marié, il continuerait de trouver son bonheur au milieu des figurines de Satan Petit-Cœur ou Tortue Géniale… ” Un antidote coloré au stress d’un métier où l’on ne rencontre que des endeuillés ? Elodie en doute : ” Je crois que, comme beaucoup d’hommes qui ont gardé leur âme d’enfant, Jean-Luc a tendance à fuir les sujets qui fâchent et à se réfugier dans sa bulle, pour voir la vie en rose. ”

Si Elodie a pris son parti de l’invasion des gashapons (figurines) dans son quotidien, elle estime que son accro de mangas pourrait, de temps en temps, bousculer ses priorités. ” Le voir acheter une poupée de plus plutôt que des places de ciné, parfois, ça m’énerve. Cela dit, on ne s’engueule pas vraiment pour ça. Au fond, j’y trouve mon compte : pendant qu’il est dans ses mangas, j’ai une paix que m’envieraient peut-être bien des femmes “. Quid de l’influence des nipponeries sous la couette commune ? Elodie sourit : Jean-Luc/Junta ne ” manganise ” leur duo qu’en lui donnant du ” ban chan ! ” (marque de respect) – décliné en ” ban chamour “, ” ban chérie “, etc.

Les plus interloqués par la mangamania de Jean-Luc, ce sont encore ses beaux parents. ” Ils se passionnent pour les télé crochets, note Elodie. Pour eux, regarder cette émission, c’est normal, légitime. Mais que Laurent fasse de même pour Dragon Ball Z ou Goldorak, ça les dépasse. Ma mère craint que, le jour où je serai maman à mon tour, je n’aie pas un, mais deux bébés à la maison. Cela dit, on peut bien prendre Jean-Luc pour le gamin de la famille. Moi, je sais qu’il mûrit, à sa façon “.

Homme enfant : ” Je suis contente de retrouver cette légèreté à la maison “

Nathalie, infirmière, et Erwan, homme-enfant, journaliste, vivent comme ” Oui-Oui au pays des jouets “

Tu te rappelles la recette du gloubi-boulga, le plat préféré de Casimir ? Il faut mélanger de la confiture de fraises, de la moutarde, de la saucisse de Toulouse…- Et de la chantilly ! ” Avoir regardé les mêmes émissions cultes (” L’Ile aux enfants “), séries télé, films et dessins animés, dans les années 80, ça rapproche.

C’est ainsi que Nathalie et Erwan, 38 ans, se sont rencontrés et ” trouvés “, il y a neuf ans, lors d’un dîner chez des amis. ” C’était attendrissant, cette nostalgie commune, se souvient Nathalie. On est tous de grands enfants, finalement. Et ça fait partie du charme d’Erwan. Mais il me battait sur ce terrain. La première fois que j’ai découvert sa collection d’Action Joe, sûrement l’une des plus importantes existant, je n’en suis pas revenue. ”

Non seulement Erwan avait gardé tous ses jouets, mais il se rappelle quand et pourquoi on les lui avait offerts

Le gros défaut d’un grand enfant ? ” Il ne jette rien, note Nathalie en souriant. Même les vieilles boîtes en carton Pizza Hut “Star Wars”, lancées en 1999. Collectionner, c’est entasser. C’est embêtant quand on vit dans un petit appart’ parisien. Moi, je balance discrètement. J’admire ses collec’ en tout genre, mais je lutte pour préserver mon espace vital. ” Grâce à son expertise en jouets, Erwan est devenu rédacteur en chef d’un magazine consacré aux jouets sous licence, séries télé et BD.

Et il a publié un livre consacré à son idole, Action Joe à l’occasion de ses… 40 ans. ” Formidable, mais ça a quand même un peu bouffé notre vie de couple, confie Nathalie. Moi, je me lève très tôt et je bosse le week-end. Or, pendant des mois, Erwan rassemblait de la doc, écrivait dans notre maison de campagne… Et quand il cherchait une pièce rare jusqu’à pas d’heure sur Internet, alors là, oui, je faisais la tête ! ”

L’un travaille au milieu des jouets, l’autre parmi les malades. Peuvent-ils encore se comprendre ? ” Bien sûr, puisque chacun est passionné par son métier, constate Nathalie. Et puis je suis contente de retrouver cette légèreté à la maison. La passion d’Erwan m’a aussi permis de donner libre cours à la toute petite fille qui dormait en moi : j’ai une maison de poupée Playmobil, que je peins, décore et meuble. ”

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